Et si cétait la candidose ?
Vous souffrez de troubles digestifs, de démangeaisons, de maux de tête ou de migraines ?
Vous avez des difficultés de concentration, une humeur instable ? (1)
Peut être souffrez-vous de candidose ? Il existe principalement deux types d’infestations : la candidose cutanée, ou candidose des muqueuses et la candidose systémique. La candidose n’est pas encore diagnostiquée comme une maladie à proprement parler, car la communauté médicale ne reconnait pas encore sa présence en ce qui a trait à la candidose systématique.
Les symptômes de la candidose peuvent différer d’une personne à l’autre et peuvent s’étendre des problèmes digestifs jusqu’à la dépression.
Voici les symptômes les plus souvent rencontrés :
- infections fongiques des ongles et de la peau, pied d’athlète
- sensation de fatigue, fatigue chronique ou fibromyalgie
- problèmes digestifs : ballonnements, gaz intestinaux, constipation ou diarrhée
- maladies auto-immunes comme la thyroïdite d’Hashimoto, la polyarthrite rhumatoïde, la colite ulcéreuse, le lupus, le psoriasis
- difficulté à se concentrer, problèmes de mémoire, manque de concentration, troubles de déficit de l’attention avec ou sans hyperactivité, sensation de « cerveau dans le brouillard »
- problèmes de peau comme l’eczéma
- troubles nerveux : humeur instable, anxiété ou dépression
- infections vaginales, infections des voies urinaires, démangeaisons vaginales, etc.
- allergies saisonnières graves, démangeaisons de l’oreille, etc.
- rages de sucre et fringales de glucides
Candidose cutanée et des muqueuses
Les infections de la peau et des muqueuses peuvent se produire aussi bien chez des sujets sains que chez des individus ayant des problèmes immunitaires. Cette infection est principalement due à des modifications de l’hydratation, du pH ou de l’environnement microbien de la peau et des muqueuses. Les candidoses cutanées se développent dans les zones de transpiration, comme l’aine, les aisselles, les zones interdigitales, les coins de la bouche. La candidose buccale est l’une des plus connues. On a qu’à penser au « muguet », qui affecte souvent les nouveau-nés et les personnes traitées avec une antibiothérapie à large spectre d’action. Il y a également la mycose des orteils et les infections vaginales à levure. Ce type d’affection se traite habituellement bien avec des probiotiques et avec un mélange d’huiles essentielles topiques.
Candidose systématique
La candidose est une affection qui se produit lorsqu’une levure digestive nommée « candida albicans » (champignon microscopique) prolifère au point de devenir problématique. L’espèce candida albicans est responsable d’environ la moitié des cas d’infections à levure.
Tant que ces levures sont normalement présentes dans le tractus digestif, l’équilibre interne est maintenu et tout va bien. La proportion idéale de levure par rapport aux bactéries intestinales (bonnes bactéries) est de l’ordre dune levure par million de bactéries. Ce qui est méconnu, toutefois, c’est que cette levure prend naissance dans l’intestin et que sa prolifération doit être maîtrisée pour empêcher l’évolution au stade systémique.
La candidose peut alors atteindre le vagin, l’appareil urinaire, la peau, les ongles, la bouche, les organes et les autre tissus (2).
Le mode de vie et les habitudes alimentaires influencent la prolifération. La prise d’antibiotiques, d’ anti-inflammatoires, de cortisone, d’hormones de synthèse et d’anovulants est un facteur prédisposant. Notons aussi que le stress chronique, un excès de sucres raffinés ainsi que des carences nutritionnelles sont d’autres facteurs qui peuvent entraîner une prolifération du candida albicans (3).
C’est pour ces nombreuses raisons qu’environ 70 % des Américains ont un taux plus élevé de candida que la normale dans l’intestin ; environ 80 millions de personnes en seraient donc affectées (3).
On a découvert que les levures peuvent produire des sous-produits toxiques tant pour le système digestif que le système nerveux. On dénombre jusqu’à 180 toxines connues qui, à leur tour, créent des symptômes. Par exemple, on peut penser que le candida albicans produit de l’acétaldéhyde, un poison que le foie transforme en alcool et qui entraîne à sont tour une baisse de l’acuité intellectuelle.
Le candida peut produire également de longues racines appelées « rhizoïdes », qui perceront la muqueuse intestinale créant des « lacunes« appelées « syndrome de perméabilité intestinale« ou « leaky gut syndrome ».
Ce qui signifie que les toxines et les aliments mal digérés peuvent traverser la muqueuse intestinale, favorisant le développement de pathologies plus graves et chroniques, notamment : des sensibilités alimentaires, la polyarthrite rhumatoïde, la fibromyalgie, les syndrome de fatigue chronique, le lupus, des troubles cutanés, le syndrome du colon irritable, la maladie de Crohn et la colite…(3).
Quoi faire ?
Voici les principaux points à considérer :
- éliminer les sucres raffinés : notamment les jus de fruits, les glucides (principalement nourriture des levures) et les produits laitiers.
Aliments reconnus ayant des actions antifongiques (5)
Substances et molécules aux propriétés antifongiques
Ail : Substances soufrées telles : allicine et ajoène, autant dans l’ail cru que cuit. Pour les capsules, il faut s’assurer d’avoir l’allicine.
Cannelle : Le cinnamaldéhyde : composant principal (90 %) de l’essence de cannelle. Aussi utilisé comme antifongique en agriculture.
Clou de girofle : L’eugénol est contenu dans l’huile de girofle.
Gingembre : 6-,8-,10- gingérol et 6- gingerdiol.
Huile de coco ou huile de coprah : Acide caprylique, environ 7,5 grammes par 100 g d’huile.
Oignons : L’alliceptine et les composés soufrés.
Olive : Acide oléique dans l’huile d’olive et l’oleuropéine dans la feuille d’olivier.
Origan : Carvacrol et eugénol.
Menthe douce : Carvone et menthol : 2 composés antifongiques
Thym : Le thymol principalement contenu dans l’huile de thym. Le thymol sert également en apiculture comme lutte antiparasitaire au varroa, parasite qui attaque les abeilles.
Une étude publiée dans le American Journal of Clinical Nutrition, qui date de 1999, avait déjà établi un lien entre des niveaux élevés de candida buccal et un régime riche en sucre, favorisant la croissance de cette levure.
- Éliminer également les aliments fermentés et moisis : l’alcool, la sauce soya, les arachides, la levure à pain, les fromages vieillis, les champignons et le vinaigre blanc.
- Augmenter la consommation de fibres permettra d’absorber les toxines créées par le candida : les graines le lin moulues et les graines de chia sont de bons choix.
- Bien s’hydrater : la consommation d’eau peut être calculée comme suit : prendre votre poids en kg et le diviser par 8. Ce chiffre indiquera le nombre de verres d’eau (250 ml) à boire approximativement chaque jour.
- Nourrir les intestins de « bonnes bactéries« : notamment les souches d’acidophilus et de bifidobactéries, aussi connues sous le nom de probiotiques. Les doses doivent être élevées, soit environ 20 à 50 milliards de bactéries par jour, selon les symptômes et contenant plusieurs souches.
Volet thérapeutique
- Éliminer le candida albicans grâce à des plantes qui ont des vertus antifongiques comme le pau d’arco, l’extrait de pépins de pamplemousse, le noyer noir, l’ail, l’origan, la feuille d’olivier, la cannelle, de même que l’acide caprylique ou des suppléments formulés particulièrement pour cette affection.
Des recherches menées à la faculté de médecine de l’Université de Washington montrent que lorsque le traitement de nystatine est stoppé, il y a encore plus de colonies de candida en développement qu’auparavant (6).
Comme le problème de candidose est fréquent et qu’il a des répercussions importantes sur l’état de santé, il est judicieux de consulter votre naturopathe afin d’avoir un protocole approprié à votre situation.
Références :
(1) Surcroissance de Candida : 10 signes et la meilleure solution
(2) DUPUIS, jean-marc etes-vous infesté de candida albicans ?, mercredi 30 janvier 2013
(3) WATSON, Brenda. La prolifération du candica
(4) Dr MERCOLA. Could candida be sabotaging your health ?
(5) Natural medecines therapeutic research