Les nouvelles tendances alimentaires
Avec la montée de l’obésité, plusieurs ont choisi de prendre leur vie en main et de bien jauger les aliments qu’ils consomment. Depuis, les nouvelles modes en alimentation se succèdent et se multiplient. Comment comprendre ?
Le « snacking »
Les adeptes mangent sur le pouce, dans la rue, dans les transports en commun, le plus souvent des produits préparés. En France, où ce mode de vie est devenu très tendance, le temps consacré au déjeuner (lunch) est passé d’une heure quarante à moins de 30 minutes, en 20 ans. En Amérique du Nord, cette tendance se traduit par des visites dans les établissements de restauration rapide.
Ses rejetons, le « Meal to Go », le « Dinner to Go » et le « Gourmet to Go », consistent en des éléments préparés destinés à composer un repas ordinaire ou gastronomique pouvant être consommé partout, même dans la rue. Chez nos voisins du Sud, certaines entreprises ont compris l’importance de cette nouvelle façon de faire et livrent à domicile des emballages qui renferment tous les ingrédients nécessaires.
L’ingrédience
Ce phénomène en croissance s’appuie sur la connaissance, par le consommateur, de la qualité des produits, leur origine et la méthode de transformation des aliments qu’il consomme. Ce phénomène s’apparente au « slow food », un mouvement international né en Italie.
Le crudivorisme
Également connu en tant qu’ « alimentation vivante », le crudivorisme consiste en la consommation de nourriture non cuite, souvent en provenance des producteurs biologiques. Les adeptes estiment que la cuisson des aliments élimine une large part des vitamines et oligo-éléments présent dans ces derniers à l’état naturel. On retrouve trois types de crudivores : les crudi-végétariens, les crudi-végétaliens et les crudi-carnivores, ces derniers ajoutant de la viande, crue ou presque, à leur alimentation.
L’instinctonutrition
L’instinctonutrition est une méthode d’alimentation pratiquée chez certains crudivores. Elle consiste en la préparation d’aliments crus, tout en évitant d’ajouter des artifices qui seraient susceptibles d’altérer la consistance, la saveur et l’odeur de ces derniers. Ici, les aliments ne sont ni assaisonnés, ni mélangés.
La dimension hédoniste
Celle-ci fait davantage référence à la gastronomie. Ses adeptes sont prêts à débourser davantage pour des produits plus esthétiques, alliant la convivialité, le goût et le plaisir de manger sainement. Cette tendance se développe chez les 50 ans, principalement parmi les plus fortunés.
Les rations alimentaires
Soucieux de consommer sainement et en quantité suffisante la nourriture nécessaire au bon fonctionnement de leur organisme, de nombreuses personnes optent pour un mode de ration alimentaire équilibrée. Elles misent sur un apport quotidien en protéines animales, en matières grasses, en ions, en eau et en cellulose, de même que sur la consommation calculée de céréales, de fruits, de légumes, de féculents et de produits sucrés.
L’alimentation fonctionnelle
Certains, sur les conseils d’un médecin, adoptent l’alimentation fonctionnelle. Cette tendance vise à retrouver la santé en corrigeant certaines anomalies biologiques et biochimiques via les propriétés thérapeutiques des aliments. En Amérique du Nord, cette tendance se développe rapidement chez ceux qui craignent, ou combattent, le cancer.
D’autres sont à la recherche d’énergie. L’industrie a donc développé des produits qui répondent à ces attentes. Outre la bien connue barre énergisante et les boissons du même type, il existe maintenant du yogourt qui stimule le cerveau.
Les produits antiallergiques
Ce marché en croissance – 6 milliards de dollars en 2012 – s’appuie sur la préparation d’aliments qui exclut d’emblée l’utilisation de composants allergènes tels le gluten, le lactose, les oeufs, les arachides et les fruits de mer.
L’alimentation biologique
Parmi les grandes tendances de l’heure, l’alimentation biologique est la plus populaire. Née voilà quelques années, elle gagne de plus en plus d’adeptes soucieux de leur santé. Elle repose sur trois grands principes et n’exclut pratiquement aucun aliment. Le respect de la terre, le choix des semences adaptées au terrain, de même que l’absence d’engrais chimiques et de pesticides caractérisent le premier grand principe. Les deux autres s’appuient sur le respect du consommateur via l’offre de produits sains et contrôlés, de même que sur l’absence (ou une faible teneur) de produits toxiques, jumelée à une richesse supérieure en nutriments.
Le localovorisme
Le localovorisme (ou achat local) encourage la consommation de nourriture produite à moins de 200 km de son patelin. Ouvertement écologiste, cette façon de faire bénéficie aussi à l’économie en favorisant les producteurs locaux.
Le végétarisme
Peut-être la plus connue des tendances alimentaires actuelles, le végétarisme exclut toute consommation de chair animale. Le végétarien privilégie fruits, légumes et céréales, de même que certains produits issus du règne animal comme les produits laitiers, les oeufs et le miel. Cette tendance se divise en plusieurs sous-groupes, dont le lacto-végétarisme, qui exclut les oeufs, mais non les produits laitiers; l’ovo-végétarisme, qui inclut les oeufs, mais non les produits laitiers; le semi-végétarisme, qui n’élimine que les viandes rouges; le véganisme, une sous-tendance qui consiste à éviter tout produit d’origine animale ou testé sur les animaux tels le cuir, les cosmétiques, la laine et la cire d’abeille.
Le végétalisme
Plus strict que le végétarisme, le végétalisme exclut de l’alimentation toute chair animale (viande, poisson, crustacés, mollusques), de tout produit dérivé (gélatine, cosmétiques), de même que tout élément produit par les animaux (oeufs, lait, miel, etc.). Les végétaliens se contenteront de fruits, de légumes, de légumineuses, de céréales, de graines. Ils consommeront également des champignons, des bactéries et des substances qui ne proviennent pas du monde vivant, tels le sel et le calcium.
Le réductarisme :
Voici une pratique alimentaire en passe de devenir incontournable. Le « réductarisme », issu d’un mouvement né aux États-Unis fondé par Brian Kateman, est en effet une solution moins radicale que le végétarisme et surtout que le végétalisme. Car ici, les adeptes de la méthode réduisent leur apport en viande, œufs, et produits laitiers sans pour autant totalement tout abandonner. Une bonne alternative pour toutes les personnes qui ne sont pas prêtes à passer à un régime strict mais qui restent soucieuses de leur santé, de l’environnement ainsi que de la maltraitance animale.
Les personnes soucieuses de leur alimentation se retrouvent devant une vaste gamme de tendances, en constante évolution. À elles maintenant de faire un choix éclairé qui correspond à leurs besoins physiques et physiologiques.